Commentaire de l'auteur

 À propos de l’histoire

Je voulais une histoire simple, une histoire d’amour idéale. Ce qui est devenu par la suite la deuxième moitié du roman, je le voyais à l’origine comme une apothéose finale qui ne devait alors constituer qu’une partie mineure comparativement aux événements précédents. Les scènes d’action ont cependant ceci de magique qu’elles se développent souvent bien au-delà de ce que l’on présageait, et ce passage a alors acquis une importance que je n’avais pas prévue. En fin de compte, c’est très bien ainsi ; cette différence apparaît tel un second souffle et donne au roman une dimension épique plutôt absente dans les premières pages.
Ce roman est destiné à un public mature : il contient en effet des scènes plutôt… chaudes, dira-t-on. D’aucuns me l’ont reproché. Cela m’a fait rire doucement tandis que je prenais conscience de mon degré élevé de perversité ! En effet, j’ai souhaité avant tout écrire un roman que j’aurais voulu lire, or un roman gay sans scènes de sexe me laisse généralement frustrée et déçue, c’est pourquoi leur présence me paraissait indispensable, moins en tant qu’auteur qu’en tant que lectrice ! Je suis consciente que certaines lectrices parmi les plus prudes en rougiront, cependant je ne m’en excuserai pas : j’y tiens bel et bien beaucoup trop. J’espère juste parvenir à les insérer avec suffisamment de soin pour que leur présence se coule naturellement dans l’intrigue. 

À propos des personnages

Les personnages principaux m’ont été inspirés par une de mes connaissances, à l’époque en couple avec une personne d’une ethnie différente de la sienne. Ils formaient un duo uni et fascinant, aussi bien par leur unité visuelle que par leur complicité à deux. D’où l’image de Lil et Ako, deux êtres si différents et pourtant si proches. Leur entourage s’est alors développé tout naturellement dans mon esprit, et je n’ai plus eu alors qu’à nommer les différents membres de leurs familles. 

À propos du décor

Je voulais depuis longtemps écrire une histoire d’amour sur fond d’amnésie. L’intrigue globale m’a trotté dans la tête durant plusieurs années, je l’imaginais dans différents cadres. Pourquoi en fin de compte avoir choisi le Désert ? Parce que j’aime ces endroits, ils me fascinent ; mais aussi parce que trop de romans se content d’une inspiration de paysages occidentaux alors que tant d’autres existent. L’exotisme se pare d’originalité, et je rêvais de sable, de chameaux et d’antilopes.
Je me suis documentée sur les touaregs afin de parer mon texte d’un minimum de réalisme. Par souci de cohérence par rapport à certaines expressions ou métaphores, j’ai cherché des renseignements sur la faune et la flore du Sahara et du Kalahari ; c’est en effet de ces deux déserts que je me suis inspirée pour créer les paysages du Désert, puis de Faeghyn. J’ignore si l’ensemble paraît réaliste, en tout cas il n’est certainement pas exact ; cependant, s’il vous permet d’y croire un peu, alors j’aurai approché mon but.

À propos de l’écriture

Passion de Sable est un projet dans lequel je me suis lancée après en avoir pris la décision ferme un beau jour. Je voulais écrire un roman yaoi. J’étais à l’époque sans emploi et j’ai pu m’y consacrer à 100%. J’ai commencé par tracer le scénario dans les grandes lignes, en m’arrêtant à ce qui constitue environ la première moitié de l’ouvrage, puis j’ai commencé à écrire.
Ma technique peut varier au fil des textes, cependant concernant ce roman, j’ai tout écrit à la main en premier, rares sont les passages où l’ordinateur a pris la priorité. Le fait est que j’avance souvent plus efficacement manuellement, car je perds généralement moins de temps à relire mon premier jet. Pour ne pas avoir à subir cette corvée d’un coup par la suite, je rentrais mon texte informatiquement sitôt atteintes les 4 ou 6 pages de cahier. Comme j’utilisais un carnet à spirales de format A5 environ, une taille que j’apprécie particulièrement pour travailler, cela arrivait assez rapidement et régulièrement. Je cochais ensuite l’endroit où je m’étais arrêtée, puis je reprenais l’écriture.
Une fois parvenue à la première moitié, l’histoire avait pris son rythme dans ma tête et évoluait pour ainsi dire, quasi-indépendamment. C’est donc tout naturellement que j’ai tracé, dans les grandes lignes à nouveau, la suite du scénario. Puis j’ai repris mon rythme de travail, et ce jusqu’à la fin. Concernant la conclusion que j’ai donnée à l’ouvrage, ce n’est au tout dernier moment que je me suis décidée, suivant ce qui me paraissait le plus cohérent à ce moment-là.
En tout, l’écriture m’a occupée durant un mois entier, à raison d’une dizaine d’heures par jour. Une fois lancée dans un travail, j’ai souvent du mal à m’arrêter, il n’était pas rare alors que je ne cesse ma journée que vers 21 ou 22h, sachant que je souhaitais me détendre après. Il y avait des hauts et des bas, ma production variait entre 1 et 3 pages word au quotidien. Je n’écris pas vite car j’essaie de soigner mon texte dès le premier jet, ce qui ne m’a pas empêchée de me consacrer par la suite à une correction assidue.
La correction en elle-même m’a occupée durant un autre mois entier, avec le même rythme de travail. J’ai vérifié tous mes mots, toutes mes phrases, notamment en utilisant la touche CTRL + F du logiciel Word (depuis, ma douce moitié m’a tendrement fabriqué un logiciel de classification des mots, m’épargnant ainsi cette fastidieuse manœuvre). J’ai fait appel à des personnes extérieures sur divers forums, sur lesquels je laissais les textes assez peu de temps afin d’éviter que Google ne les enregistre. Scifi de La Bibliothèque de l’Invisible m’a particulièrement beaucoup aidée, et je lui adresse un merci spécial. Pour la composition des phrases, je me fiais à mon oreille en jugeant de leur musicalité.
Par la suite, j’ai laissé reposer le texte quelques mois, le temps de l’oublier, de ne plus y penser, de ne plus en savoir par cœur chaque phrase ; vous n’êtes certainement pas sans savoir que trop relire un texte induit un effet de par cœur dont la conséquence est de ne plus parvenir à voir ses propres fautes. C’est donc seulement bien plus tard que j’ai repris le roman pour le relire et le remanier une nouvelle fois. J’ai ensuite fait l’envoi à l’éditeur, et lorsque j’ai reçu la maquette à corriger, j’ai tout relu et recorrigé encore et encore, plusieurs fois. C’est seulement après avoir répété à deux ou trois reprises cette opération que j’ai donné mon accord à la publication. En tout, entre le jour où j’ai pour la première fois utilisé ma plume pour la consacrer à cet ouvrage et celui où le roman fut enfin publié, près d’un an s’est écoulé.

 

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